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Regard en coin

18 octobre 2008

C'est pas le pieds !

      

chaise015

                    Je me trouve à Marseille - Sous- Terre, station Vieux-Port, vers 10H30 . Comme d'habitude, le métro ressemble à une vraie fourmilère. Je prends l'escalator jusqu'à la ligne 1 la Timone.Tout se passe banalement. Maladroitement je me fraie un passage parmi les voyageurs impatients. Je vise un siège , l'épaule  sciée par la bandoulière de mon sac. Lorsque le métro se fait attendre, les   "fauteuils" alignés face à la rame deviennent un lieu trés convoité. C'est comme dans la salle d'attente du docteur, on devient un "patient", sans avoir vraiment le choix.

       En plus, c'est le seul qui reste vacant. Je regarde autour de moi pour bien vérifier qu'aucune mamie reste debout.  Deux gamins observent des poissons placés dans un aquarium dans le but de calmer la nervosité de quelques passagers.

       Ok, la voie est libre. Me voilà assise 

        Une dame, d'une cinquantaine d'année, espérant reposer son derrière, prends place près de moi . D'abord, celà m'étonne car je n'ai pas remarqué qu'il y avait une autre chaise vide.

Voilà le train qui arrive, et les voyageurs s'engouffrent avec passion dans son souffle rapide. Ma voisine, aimantée par la foule, quitte sa place.

Et là,  oh surprise ! il ne reste plus que deux supports métalliques nus. Ou bien ma voisine a embarqué le tire-fesse, le cul collé par un chewing-gum, ou bien le siège nexistait pas : la pauvre dame aux jambes très lourdes s'est affessée sur les pieds de la chaises. 

Mais alors, qui  a eu l'idée saugrenue de voler une chaise sans pieds ? Et pourquoi faire ?

Médusée par ce phénomène socio-fantastique, je réalise trop tard que le métro  n'est plus là. Il ne me reste plus qu'à attendre encore...C'est pas le pieds !

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18 octobre 2008

Un bain de foule

panthere01Un matin, de bonne heure, j'ai une envie irésistible de prendre un bain de mer.

Quoi de plus normal en plein mois d'août !

La plage est à une demi-heure de chez moi.

La route est cool à 9heures, c'est la liberté pour moi qui déteste me comporter comme un mouton de panurge (je serais capable changer mon parcours, quitte à rouler quelques kilomètres de plus, pour éviter le flot de bagnoles, les efluves d'huiles solaires)

Bref je suis sereine, sûre de mon coup. Je maîtrise mon destin qui a tendance à me jouer de très mauvais tours en ce moment.

La route a été cool, et en plus le parking de la plage est quasiment désert.

Le paradis  à l'abri des bains de foule.

Le sable a été repassé par les buldozers, les mégots et papiers gras ramassés, rien que pour moi. C'est incroyable.

Je m'installe tranquillement sur MON île.Il me faudrait presque des jumelles pour appercevoir mon voisin ou ma voisine de plage. Je devine qu'il ou elle savoure le même privilège que moi.

J'installe mon drap de bain sur le sable chaud,  avant d'entamer un marathon des mers. Un crawl, une brasse coulée, et avant de virer au bleu, je m'avachis paresseusement sur mon lit de plage. Un vrai bonheur ce bain de mer!

Bref, trés bref le bonheur. Remarquez : "les bonheurs les plus courts sont les meilleurs"

Un papa et sa fille, du reste fort sympathiques, installent gentiment un kit "maçonnerie de châteaux de sable" à un mètre de moi.Pourquoi pas ?

Mais ils ne sont pas seuls.

La maman, le grand-père la grand-mère, le tonton(un espèce de boutonneux avec l'étiquette qui sort du caleçon de bain), viennent compléter le kit famille bidochon. A un centimètre de moi. Autour de nous, personne.

Peut-être appitoyés par ma solitude, ont-ils décidés me tenir compagnie ?

Voilà ma tête au niveau de leurs pieds...Je n'ose pas me retourner.

Mon corps sèche . Je n'ai plus de raison de rester encore au soleil. 10 heures c'est l'heure de partir, je vais brûler.J'essaie de m'en persuader même si un excellent polar m'attends dans mon sac  dos.

panthere_r_01Je me redresse assez rapidement, je dois dire. Le type boutonneux me regarde, à peine étonné. J'en profite pour dire sans malice" bon, je vous laisse la place, hein ? !"

Personne n'a bronché. M'ont-ils entendue ?

Abrutis par le soleil peut-être.

panthere_r_02Refusant de leur ressembler,je quitte cette île sans regret.

Une dame, qui avait suivi la scène, me lance avec compassion : "à votre place..." je n'écoute pas le reste, honteuse mais résolue de quitter au plus vite ce BAIN DE FOULE afin de garder en mémoire CELUI DE LA MER.

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